GROUPE DE TRAVAIL MONDIAL DE LA GOPAC SUR LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DE CAPITAUX
Les gouvernements dans les centres de services bancaires, comme la Suisse et le Liechtenstein, ont indiqué qu'ils vont assouplir les règles rigoureuses sur le secret bancaire et partager des renseignements avec les gouvernements étrangers afin de lutter contre la fraude fiscale. Bien que ce soit un effort louable, cette mesure ne répond pas à la nécessité d'empêcher le blanchiment de capitaux et de recouvrer les avoirs volés.
Les pressions exercées par diverses sources sont de plus en plus fortes sur les centres de services bancaires extraterritoriaux, les paradis fiscaux et les institutions financières internationales afin de mettre fin au problème croissant du blanchiment de capitaux. Après le 11 septembre 2001, l'attention a rapidement été portée sur la détection et la prévention du blanchiment de capitaux pour financer des activités terroristes, ce qui a mené à la publication de neuf nouvelles normes par le Groupe d'action financière (GAFI) concernant le financement accordé aux terroristes.
Les pays de l'OCDE encouragent de plus en plus une plus grande collaboration de la part des paradis fiscaux afin de réduire les fraudes fiscales.
Le fléau qu'est le trafic international de la drogue a incité les institutions financières internationales à s'engager davantage à déceler, retracer et recouvrer les narcodollars blanchis.
La création par la Banque mondiale et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) de l'Initiative de recouvrement d'avoirs volés (StAR) donne déjà des résultats en matière de détection et de recouvrement d'avoirs volés par le biais de la corruption.
Toutes ces nouvelles initiatives montrent bien l'importance pour les banques de « connaître leurs clients » et de faire preuve de minutie et de diligence raisonnable.
Transparency International fait davantage état du blanchiment de capitaux issus de la corruption comme un problème important à régler.
Cependant, le blanchiment de capitaux n’obtient pas la même attention que le financement d'activités terroristes, la fraude fiscale et le trafic de la drogue. Pourtant, la corruption a un effet aussi dévastateur sur les gens. Des initiatives de lutte contre le blanchiment de capitaux peuvent réduire l’incidence de la corruption.
La GOPAC se concentre sur la création d'une volonté politique pour lutter contre le blanchiment de capitaux et recouvrer les avoirs volés par le biais de la corruption. La GOPAC travaille de concert avec des institutions comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et d'autres organismes afin de sensibiliser les parlementaires et les gouvernements partout dans le monde et d'encourager la mise en œuvre de politiques et de programmes efficaces de lutte contre le blanchiment de capitaux. La GOPAC a organisé des ateliers et des conférences sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et a amorcé un dialogue avec les centres de services bancaires extraterritoriaux. La GOPAC propose actuellement de tenir conjointement une série de rencontres avec les autorités des gouvernements accueillant des centres de services bancaires extraterritoriaux et des institutions financières afin de faire avancer les politiques, les lois et les procédures nécessaires pour prévenir ou minimiser le blanchiment de capitaux résultant de la corruption et faciliter le recouvrement d'avoirs volés.