Le lien entre le blanchiment d’argent et la lutte contre la corruption     

Le blanchiment d'argent est un processus par lequel la source des fonds obtenus par des moyens illégaux, comme la corruption, est cachée. L'objectif de l'activité, qui se déroule habituellement en plusieurs étapes, consiste à faire en sorte que les capitaux et les biens obtenus illégalement semblent provenir de source légitime et à les faire circuler dans l'économie, habituellement en transférant les fonds par-delà les frontières vers des institutions financières légitimes.

L’idée centrale des initiatives sur la lutte contre le blanchiment d'argent est la réduction de l’attrait pour des crimes économiques en rendant difficile l'accès du produit de ces délits. Le lien entre le blanchiment d’argent et la corruption est clair. L'argent obtenu de manière frauduleuse est habituellement blanchi afin de le rendre légitime et d'en cacher la source. Les régimes qui n'ont pas de systèmes de responsabilisation et de transparence permettent habituellement un niveau élevé de blanchiment d'argent et de corruption. De plus, quelques-uns des pays les plus pauvres au monde sont les plus corrompus selon le rapport sur la corruption mondiale de Transparency International. Selon cet organisme, une diminution d’un point sur un indice de corruption de 10 points diminue le PIB réel de 0,3 pour se situer à 1,8 point de pourcentage.

L'Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC) est un réseau international de parlementaires voués à la saine gouvernance et à la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent dans le monde. L'approche de la GOPAC pour instaurer l'intégrité en matière de gouvernance est de réunir la volonté et l'expertise politiques afin d'habiliter les parlementaires dans tous les pays. Il faut du temps pour élaborer une telle approche, notamment lorsqu'il y a des différences et des sensibilités régionales, et pour parvenir à une compréhension nécessaire, à un consensus et pour orienter la mise en oeuvre.